Noir. Je sens le noir m'entourée, l'ombre, pesante, prendre l’entièreté de ma tête, de mon âme. Qui suis-je ? Je suis une femme, une femme loup, descendante des hommes violents et coléreux. Je suis une louve. Et je suis la fille d'un bannie. Je suis une fille, seule, venant en terre totalement inconnue pour découvrir une famille que je n'ai jamais connue. Je me pose de nombreuse question. Ma famille est-elle encore vivante ? Et si elle est, comment vont il réagir à ma présence ? Deviendrais-je une ennemie à leurs yeux ? La peur est une bonne chose, surtout quand on veut découvrir quelque chose qui nous est cher.

Je suis arrivée à Dawson, en septembre dernier. Il faisait bon, derniers effets de l'été, dernière douceurs avant la brutalité de l'hiver amené progressivement par l'automne. Installé dans un petit deux pièce à la sortie de la ville, une Tesla au chaud dans son petit garage. J'avais planifiée mon arrivé après que l’hôpital m'ai répondu positivement à ma candidature spontanée. Comme quoi, même les plus petits hôpitaux ont besoins d'une aide extérieur. J'ai entendu de nombreuse questions sur moi, mon origine. Rien que mon nom de famille à suscité une vague d'inquiétude... Aller à la mine fut encore pire... Traumatologie quand tu nous tiens...

J'ai fais mes recherches, si  bien que j'ai découvert que mon grand père, ancien chef de meute de Dawson, mort depuis belle lurette, était enterré ici, dans cette ville, et que le cimetière n'était pas du tout loin de mon domicile. Il resté peu de notre famille à Dawson, mais ce qu'il restait c'était surtout la rancoeur envers les gestes de mon paternel.

Il était 15 heures quand je suis entré dans le vieux cimetière. J'étais mal à l'aise, rien que d'entrer dans ce lieux. Je n'avais même peut être pas le droit. Rien que d'être sa descendance m'interdisait certaine actions, certains choix, certaines paroles. Je marchais, et regarder les allées, cherchant la tombe d'un certain John McConnor. Le froid s'installait progressivement ici, beaucoup plus rapidement qu'en Irlande. J'avais une veste en laine longue, un peu ronde et ressemblant à une queue de pie. Mes cheveux roux rassemblé en un chignon, histoire de montré mon respect dans un lieux de recueillement. Je respiré l'air humide et cherché encore la tombe de mon ancêtre. A deux rangé, j'entendais une jeune femme parlais doucement... Cheveux brun, grande... Qui était-elle ?

Ce que cela peut être étrange un cimetière. Ici, nous avons les tombes, d'une dizaine, d'une centaine, d'un millier d'individus. Il nous sont lié, peut être pas, mais ils font tous partie de notre monde, ont fait partie de notre univers. Le vent s'engouffre et ressort comme un fouet, il fait rougir ma peau, la tiraille. Les couleurs de l'automne, de l'hiver, s’entremêle, fait ressortir mes cheveux, mes yeux. D'après des amis, elles seraient mes saisons. Je suis à l'aise, je n'ai pas froid.

Ici, c'est le livre des souvenirs, de nos ancêtres, de nos vies. J'observe ceux qui ont marchés sur nos terres, sur les leurs, j'observe leurs héritage, et je réalise le destin funeste de la vie, à nous enterrer à cinq mètres sous terre. N'est ce pas triste ? Je replace une mèche rebelle derrière mon oreille. Ma peau est chaude, toute comme mes mains.

En cherchant le nom de mon grand père sur un marbre grisé, en observant les gravure, en marchant dans les allées, je n'avais même pas remarqué que des gens pouvais se poser des questions quant à ma présence dans ses lieux plutôt sacré à leur yeux. La réaction de cette jeune femme face à ma présence ne me surprenais pas, tout le monde l'aurait eut. J'étais maladroite d'être ici, j'aurais dut détaler, et pourtant.

La voix douce de cette jeune femme me fis frissonner. « Je peux vous aider ? » demanda t-elle. J'étais perdus, je ne connaissais ni la ville, ni ses habitants et j'avais presque l'impression de faire irruption au mauvais moment au mauvais endroit... Mes lèvres bougèrent.. « Je..  ». Une simple syllabe. Mes pommettes et mes joues empourpré de gêne, j'avançais telle une enfant pris en flagrant délit. Et puis, dans ma tête, je me disais de me reprendre, que ma famille aussi était d'ici, que j'avais le droit d'être présente là ! « Je cherche mon ancêtre, il... Il est d'ici, je crois.. » J'étais à quelques mètres d'elle, mais je ne préférais pas approcher plus, mon instinct me le conseiller fortement, c'était même ma nature de louve qui me le soufflait dans le creu de l'oreille.

Mes yeux regardait le cimetière, jusqu'à présent je ne trouvais aucun McConnor. Pas de John. Pas de grand père. « Je vous prie de m'excuser, peut être savais vous où se trouve sa tombe, il se nommais John, John McConnor... » Je la supplié presque des yeux, tel un chat potté. Saurait elle m'aider ?