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Wallis ∞ Hope

Ce soir, c'est cérémonie d'adieu, autant vous dire que je suis autant motivé que si j'allais me faire arracher une dent. Bien sur j'ai envie de rendre hommage à ce jeune homme, qui en plus fait partie de mon clan, bien sur c'est important d'y être. Mais je suis sur à trois mille pourcent que c'est une soirée qui va faire remonter de douloureux souvenirs, souvenirs auxquels j'essaie de penser le moins possible. Après avoir enterré ma soeur jumelle il y a quelques années, j'ai essayé de me tenir le plus loin possible de ce genre d’événement. Mais il faut parfois prendre sur soit, et faire bonne figure. Et heureusement pour moi, je n'y vais pas seule, sinon j'aurais surement simuler une maladie quelconque. J'ai la chance d'avoir un copain particulièrement formidable, qui vient avec moi. Mon coeur qui battait comme un détraqué dans ma poitrine se calma soudainement rien qu'a la penser de Wallis. Calme toi Hope, tout ira bien.

Je ne mis pas bien longtemps à me préparer, ce n'était pas le moment de passer trois heures dans le dressing à me casser la tête pour savoir quoi enfiler. Après avoir passé un slim noir, et ma grosse doudoune je pris le temps d'envoyer un message à mon cher et tendre pour lui dire que j'allais partir et de ne pas me laisser attendre trois heures sous peine de subir ma colère foudroyante. Le stress me faisait manger mes lèvres toutes les trente secondes, qui ne tarderait pas à se trouver dans un état lamentable si je n'arrivais pas à redescendre en pression. Une fois dans la voiture, il ne me fallut pas longtemps pour arriver sur la plage. Nouveau message à Wallis pour lui dire que j'étais arrivée et que je l'attendais sur la plage. Je pouvais déjà voir du monde au loin, autour du feu de camp. Les mains dans les poches, face à la mer, je fus bientôt perdu dans mes pensées. Tout était différant ici, le climat, les gens, les souvenirs. Disons qu'entre l'Australie et le Canada, il y a une sacrée différence. Je suis heureuse chez ma grand-mère, plus que je ne l'ai jamais été, je suis entouré de ma famille, j'ai des amis, un petit ami. Je n'ai pas vraiment de quoi me plaindre, mais je n'ai pas ou peu de souvenirs avec ma soeur ici, ce qui me donne l'impression de la perdre encore plus chaque jour.

Le seul bon point, c'est qu'ici se transformer en léopard des neiges parait presque normal. On peut dire que c'est la ville de l'étrange, et que du coup je me sens assez à ma place malgré tout ce qui s'y passe. Ce qui me fit penser à la première fois que j'ai parlé à Wallis, à une réunion d'orphelins.. Bien sur je ne suis pas vraiment orpheline, ma mère est encore en vie, mai c'est plus ma génitrice que ma mère, je n'ai aucun contact avec elle. En ce qui concerne son affreux mari... je ne préfère même pas y penser. Et mon père biologique est un inconnu au bataillon. Bref j'avais plutôt ma place dans cette réunion, mais je n'y suis pas allé de bon coeur loin de la. Ma grand-mère à penser que ça m'aiderait de rencontrer d'autres gens dans une sigtuation pareil, bien sur sur le moment je l'ai detester... Puis j'ai commencer à parler à ce petit brun bien sympa, et voila ou nous sommes un an et quelques après. Un vrai petit couple, du moins si monsieur se dépêche d'arriver et que je ne l'étripe pas.

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Je suis le genre de personne, qui lorsqu'elle est stressée deviens vraiment, mais vraiment horrible. Une parole de travers et vous pouvez être sur que je démarre au quart de tour, et vous aurez ensuite la chance me voir pleurer. J'ai un fort caractère, mais le stress et l'énervement ne me vont pas très bien. Autant dire, qu'il vaut mieux éviter de m’énerver ou de me stresser, surtout si vous n'avez pas envie de me voir en gros léopard des neiges. Cette pensée me fit sourire, et l'espace d'un instant j'eus presque envie de prendre ma forme wakan pour arrêter de penser aussi fort. Lorsque, je sentis deux bras m'enlacer. Presque instantanément, la moitié de mon stress partit en fumée, laissant place à un petit sourire sur mes lèvres. " Comment tu te sens ? " C'était une très bonne question, stressée, triste? Mieux maintenant que Wallis est la c'est certain, mais je sentais encore cette boule dans mon ventre qui ne me quitterait pas de la soirée. " Je sais pas trop pour tout te dire. Je suis triste, et un peu stressé aussi. Mais ça va mieux maintenant que tu es la. "

Je mis ma tête légèrement en arrière, pour venir lui poser un bisou sur la joue en souriant. Si j'étais du genre à m'énerver vite, et à stresser vite, Wallis avait un effet apaisait sur moi. Et encore une fois, je m'en rendais compte. J'avais presque, non en fait j'avais totalement envie de rester la toute la soirée dans ces bras loin de tout ça. Mais nous n'étions pas venus pour rien, et ce n'était pas le moment que je fasse la tapette. Je me tournais face à lui, et en le voyant en costard poussa un long sifflement. " Dites donc monsieur, vous êtes très élégant ! C'est possible d'avoir votre 06? "

Je lui adressai un magnifique sourire, il était très beau. Vous voyez les gamines de 15 ans, qui ont leur premier copain? Eh bien c'est un peu moi, à mon grand désespoir il m'arrive d'être un peu, voir totalement niaise lorsqu'il s'agit de mon copain. C'est sans doute parce que je suis étonné chaque jour qui passe qu'il resta là, à me supporter, car croyez moi il mériterait surement une médaille. Je lui fis un nouveau bisous mais sur le nez cette fois, puis l'embrassa carrément. Passant mes bras autour de son coup, je fis une petite moue mes yeux rivés sur les siens. " Je suis désolée de t'imposer ça, c'est pas la soirée rêvée, mais... " Petit tournicotement de mes mains dans son coup, révélant le stress qui à nouveau s'empare de moi. Respire Hope, tout va bien se passer. " C'est important je crois, que je sois la, et... enfin tu vois quoi. Merci d'être la. "

Après tout, il n'avait pas été obligé de venir, il aurait pu refuser. Je ne suis pas sur que j'aurais eu le courage de venir seule, ou alors je serais resté à l'écart de tout ça, aurait lâché ma lanterne et serait retourner dans mon lit illico presto. En plus, il avait mis une belle chemise et une cravate, il avait fait les choses bien !

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Entendre son petit rire apaisa encore un peu plus mon stress, j'avais décidément bien fait de lui de demander de venir. Mais ça me donnait aussi encore plus l'envie de le tirer par la main jusqu'à la voiture pour rentrer et rester cacher sous la couette en amoureux toute la nuit. Nous avions une relation plutôt.. simple? Oui, je crois que c'est ça le bon mot. Je n'avais pas besoin de réfléchir avec lui, pas besoin d'adopter un certain comportement, je pouvais débarquer le voir à huit du matin pas coiffé, pas maquillé avec mon manteau sur mon pyjama que ça ne me gênait pas. C'est surement pour ça que notre relation fonctionnait bien, aucune question à se poser je me laissais porter. Lorsque ses doigts touchèrent ma joue, mes yeux se fermèrent tout seul, savourant ce petit moment de bonheur. Il ne dura pas longtemps, mais c'était mieux que rien. " En effet, c'est pas une soirée que j'aurais souhaité passer ainsi mais, comme tu l'as dit, c'est important pour toi d'y être et... quant à moi, quel genre d'homme ça ferait de moi si je te laissais seule ce soir. " J'haussai les épaules en souriant, effectivement comme soirée romantique on a vu mieux. Mais c'est aussi ça un couple non ? Les mauvais moments et les bons. " Ça ferait de toi... un copain qui se serait passé de bisous pendant quelque temps ! "

Réellement, je ne sais pas si je lui en aurais voulu de ne pas venir, mais j'aurais surement été un peu contrarié. Je suis loin d'être le genre de petite amie moelleuse qui accepte tout sans rien dire, mais heureusement Wallis est plutôt parfait dans son genre et fait rarement des trucs nuls. Je fis une petite pression sur sa main lorsqu'il prit la mienne, respirant à pleins poumons pour me donner du courage. " Le soleil va bientôt se coucher, nous devrions rejoindre le groupe. " Je tournais le regard vers le feu de camp, beaucoup de gens étaient arrivés. Ici presque tout le monde se connaît, au moins de vue. Et des drames de ce genre, ça ramène forcément beaucoup de personnes. Tenant toujours étroitement la main de Wallis je pris la direction du petit rassemblement, je vis dans l'assemblée des gens que je connaissais bien qui comme moi avait ce pouvoir de finir en une bestiole en un rien de temps. C'était étrange qu'on soit tous rassemblée au milieu des gens " normaux " sans que personne n'en sache rien. Bien sur, Wallis n'était pas au courant, mais si j'étais si stressé, c'est aussi parce les Wakans pensaient que c'était un coup des Amarok, et que j'avais peur que tout ça finisse dans un bain de sang. " Tu sais quoi? J'ai toujours rêvé de faire un lâcher de lanterne.. Les circonstances ne sont pas super joyeuses, mais je suis quand même contente c'est grave ? "

J'avais toujours vu en photo, ou à la télé ce genre d'évènement et j'avais toujours rêvé de le faire. Oui effectivement, j'ai des rêves assez accessibles, je suis plutôt facile à contenter. Je suis économique je dirais même, la main toujours dans celle de Wallis je me collais encore un peu plus à lui cherchant du réconfort. J'avais peur que quelqu'un se mette à pleurer dans la soirée, car je savais que je ne pourrais pas me retenir de suivre et je n'avais pas forcément envie que mon copain me voie comme ça. Cette situation me donnait encore plus envie de le protéger, et de faire attention à lui. C'était dans ma nature, mais ce besoin était décuplé par dix quand il s'agissait de lui. J'étais heureuse qu'il ne soit pas au courant de tout, qu'il reste loin de toutes ces choses bizarre même si plus d'une fois j'avais eu envie de lui dire, de lui montrer et pleurer un bon coup dans ses bras. " Tu sais que je t'aime hein ? " Je lui adressais un nouveau sourire, remplie d'amour. " Autant.... Autant qu'un bon tacos sauce mayonnaise. Non ! Plus encore ! Tu te rends compte ? "

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" Non ça ne l'est pas. La moindre parcelle de bonheur est bonne à prendre tu crois pas ? " Je hochais légèrement la tête, j'étais triste et heureuse à la fois, plus bipolaire que ça on ne trouve pas. J'avais surtout peur de me laisser submerger par les émotions et me retrouver en félin au milieu de la foule et surtout devant Wallis. C'était le pire scénario possible, mais positivons tout va bien se passer. " Ouais...C'est bizarre de ressentir autant d'émotions différence en même temps. T'as une copine bizarre, désolée de te l'apprendre ! "

Je souriais à nouveau, j'étais bizarre, mais c'était un secret pour personne. J'étais un peu folle, et il ne fallait pas avoir bac plus quatre pour s'en rendre compte, ça plus mon côté poilu.... Oui je suis plutôt une personne étrange. Je savourais la chaleur du feu qui parvenait jusqu'à nous, et savourait le fait d'être tous réunis. Je pouvais sentir l'énergie de tout le monde, la tristesse mais aussi l'amour tout en cherchant la présence d'ennemi potentiel je ne voulais pas que ce dernier au revoir soit gâcher par qui ou quoi que ce soit. Quand je vis Wallis porté, la main à son visage à ma réflexion, je ne pu m'empêcher de sourire, je l'avais fait rire et c'était le principal. Et en y réfléchissant ce n'était peut-être pas le bon moment pour lui faire de tels compliments, mais ça faisait du bien. Et le voir sourire comme ça vaut tout l'or du monde. " Wow ! T'es folle ? Un tacos mayo' c'est trop bon, rien peut égaler ça. " Je lui fis mon plus grand sourire, digne d'une pub dentifrice. Penser à un bon tacos bien gras me donnait soudainement très faim et je me mise à en rêver. Il fallait que je pense à autre chose avant que mon estomac se mette à grogner et que je me tape la honte devant la moitié de la ville. " T'as vu? C'est une trop belle déclaration. Mais tu égales un tacos je t'assure. D'ailleurs, on ira en manger un parce que j'ai faim "

Avoir faim c'est un peu l'histoire de ma vie, j'ai faim tout le temps, du matin jusqu'au soir et même la nuit. C'est tout sauf drôle et pratique d'être un estomac sur patte. Je suis obligé d'avoir toujours à manger sur moi,parce que quand j'ai faim je suis chiante, je m'énerve et c'est plaisant pour personne. " Mais oui, je le sais. " Malgré ses doigts dans mes cheveux, je lui fis un regard noir et pinçai sa main. Je le sais? Non mais c'est quoi cette réponse, s'il voulait une mort lente et douloureuse il suffisait de demander. " Oui moi aussi je t'aime mon amour. Ah merci mon coeur c'est mignon. "

Il avait intérêt à comprendre que je venais de lui dire ce qu'il fallait répondre, sinon je me fâcherais rouge. Je reportais mon regard sur l'assemblée, à la recherche de visage familier, ou de menace potentiel. Et aussi pour faire ma boudeuse bien sur. Wallis ayant la malchance d'avoir un nom de famille trop connu par des personnes pas vraiment sympa, je n'aimais pas vraiment être entouré d'autan de monde. Et être au courant qu'il est en danger, alors que lui ne l'est même pas ce n'est pas toujours évident. Ces derniers temps, je le trouvais étrange, sans savoir ce qui lui arrivai étant donné que j'étais certaine qu'il n'était pas au courant de tout ce qui se passait dans la ville. D'ailleurs ça m'aurait bien arrangé qu'il le soit par moment, je n'aimais pas trop le fait de lui cacher la vérité. " Il y a vraiment beaucoup de gens venu lui dire au revoir. "

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" Ne me fais pas mal comme ça, est-ce que je m'amuse à te molester quand je te reproche un truc. Sil-te-plaît. " Franchement? Sur le moment j'avais très envie de le pincer à nouveau juste pour faire mon emmerdeuse, surtout qu'il faisait son caliméro puisque je n'avais pas dû lui faire si mal que ça. Je fis un effort monumental pour retenir mon soupir, et pris le temps de répondre pour ne pas envenimer les choses mais je n'étais pas du genre à savoir me taire, malheureusement. " Eh bien peut-être que tu devrais ! Et je ne t'ai rien reproché jusqu'à preuve du contraire mon cher amour. "

Il est vrai, qu'il m'arrive parfois, bon souvent d'avoir un caractère de petit cochon. Je ne m'en cache pas, et ne le nie pas non plus, c'est à prendre ou à laisser. Je n'ai pas la langue dans ma poche, et je suis incapable de prendre sur moi lorsque quelque chose m'énerve. Et le manque de démonstration de mon cher et tendre, est quelque chose qui m'énerve. Je suis le genre de nana qui a vingt-deux ans regarde encore des dessins animés, donc forcément je crois encore à l'amour et au romantisme n'est-ce pas. Et, ce n'est pas la chose la plus plaisante du monde quand au bout un an et demi ton copain ne te répondent pas lorsque tu lui dis je t'aime, mais passons. " Oui en effet. Même trop si tu veux mon avis. " Les lanternes allaient bientôt être lâchées, et ça serait bientôt fini pour de bon. Mon coeur se serra, et je n'avais même pas le courage de lui répondre. J'étais heureuse de voir autant de gens réunis pour ce dernier aurevoir, et pendant un instant je ne pensais même plus à ce qui pourrait se passer. Je restais blottie contre Wallis, savourant la chaleur du feu. Je sentais bien qu'il n'était pas tranquille, sans savoir pourquoi. Tournant la tête vers lui, je lui fis un bisou dans le cou. Tout allait bien se passer, aucune raison que quelque chose tourne mal. " Après le lâcher de lanternes, nous irons manger autant de tacos que tu le souhaites. " Je lui dis un petit sourire en hochant doucement la tête, la tout de suite même le tacos n'arrivait pas à me réjouir. Je détestais les adieu, mais je n'avais pas le choix ce soir. Fermant les yeux, la tête poser contre lui je pris le temps de respirer à pleins poumons avant d'exploser. " Merci. "

Il ne me disait peut-être pas je t'aime, mais il était quand même exceptionnel sur beaucoup de points. Il fallait juste un peu le pousser par moment, et que j'apprenne à prendre mon mal en patience. " Tu dors avec moi ce soir? "

Je lui faisais mes yeux de chien battu de sorte qu'il ne refuse pas, ça aussi c'était un sujet de dispute le fait qu'au bout de tout ce temps il ne songe pas à ce que l'on vive ensemble. Mais je n'avais pas envie d'engager le sujet maintenant, ce n'était ni le moment ni le lieu. Passer la nuit seule signifiait être encore debout à trois heures du matin les yeux grands ouverts tel un hibou, et j'avais envie d'avoir une nuit à peu près normal. " On regardera ce que tu veux à la télé, promis juré craché.. Mais je ne vais pas cracher y a trop de gens ça serait mal vu. "

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" Je te promet de choisir un film pas trop insupportable pour toi. " J'avais un petit sourire collé sur le visage, je savais qu'il s'arrangerait pour me faire plaisir, comme souvent d'ailleurs. Et je savais aussi que je n'allais pas vraiment regarder le film, mais juste profiter d'être contre lui ce soir. Son bisous sur ma joue accentua mon sourire, et j'oubliais presque ce pourquoi on était venu, presque seulement. Lorsque j'entendis une voix venir de quelque part dans la foule, mon premier réflexe fut de sursauter, puis je me rendis compte que c'était juste pour annoncer qu'on allait enfin lâcher les lanternes, le moment tant attendu était arrivé. " A toi l'honneur. " Je pris le briquet, lança un petit regard à Wallis. Ce n'était plus le moment de se défiler, il fallait y aller cette fois, pas de retour en arrière. Je pris le temps d'allumer ma lanterne, et rendit le briquet à mon amoureux en lui adressant un petit sourire. C'était un beau moment, que j'aurais surement trouvé magnifique dans d'autres circonstances. J'étais heureuse de partager ça avec lui, mais très triste de devoir dire au revoir. " Tu es prête ? " Je lui fis un petit hochement de tête, la gorge trop serrée pour sortir un son. Quelques instants plus tard toutes les lanternes étaient prêtes, la voix s'éleva à nouveau pour nous dire qu'il était temps de laisser s'envoler les lanternes. Après une profonde inspiration, je lâchais la mienne, que je suivis du regard jusqu'à ce qu'elle soit perdue au milieu des autres. C'était un spectacle merveilleux, et je sentis une larme s'échapper malgré moi. Je repris la main de Wallis, me collant tout contre lui, la tête enfouie dans son cou. " Merci.. "

J'étais heureuse que tout soit terminé, on lui avait fait des adieux dignes de ce nom, tout c'était bien passé sans incident. La tension semblait avoir redescendu d'un cran dans la foule, et on entendait quelques sanglots par ci par la des gens ému. Beaucoup faisaient partie des wakan, c'était comme si nous perdions un frère à tous. Je pris une profonde inspiration, me décollai de Wallis et le tira par la main pour nous reculer un peu de la foule. " C'était très beau, et dans d'autres circonstances ça aurait été très romantique je crois. Il aurait adoré voir ça j'en suis sur. "

Je lui fis un bisou sur la joue, sur le menton, sur l'autre joue, sur le nez et enfin sur la bouche puis me reculai avec un sourire sur les lèvres. J'avais laissé partir ma tristesse avec la lanterne, et j'avais maintenant envie de passer une bonne soirée en amoureux en compagnie d'un bon tacos. " C'est le moment d'aller remplir mon estomac d'ogre non ? "

Cette fois, je lui fis un sourire énorme, dévoilant toutes mes dents. Je ne voulais plus penser à tout ça, j'avais envie d'oublier l'angoisse de ces derniers jours et ne plus avoir peur qu'il arrive d'autres malheurs le temps d'une soirée. Plus le temps passait, et plus c'était dur pour moi de ne pas révéler ma vraie nature à Wallis. Mais ce n'était pas la chose la plus évidente à dire au monde, genre eh salut je me transforme en une bête tout poilue avec des dents pouvant te tuer en un coup si on allait boire un café maintenant? Non c'était bizarre et je ne voulais pas qu'il prenne peur et se sauve, mais en même temps ça serait surement pire si je venais à me transformer un jour devant lui pour quelqu'onques raison. " On prend à emporter et on mange au calme? Comme ça on pourra parler tranquillement ! "

Je voulais ramener sur la table le sujet de vivre ensemble, en douceur et sans m'énerver. J'adorais vivre chez ma grand-mère, et ça serait dur de la quitter elle et mes frères et soeurs mais ça me ferait aussi le plus grand bien d'être indépendante et ça ne pourrait faire que du bien à notre relation aussi. Je voulais qu'on aille de l'avant, et arrêter de faire du sur place.

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Je me laissais entraîner vers le parking, loin de la foule, loin de ça. J'avais besoin de penser à autre chose et vite, sinon j'allais exploser et en wakan je ne rentrerais pas dans la voiture. C'était finit pour de bon, et j'avais l'impression d'avoir vécu ça comme dans un rêve. J'y étais mais sans y être vraiment, mais le principal c'est que c'était passer.
" Mais... Comment on fait pour les voitures ? On prend la mienne, on va prendre à manger, on va chez ta grand-mère, je passe la nuit avec toi, et demain, pic nique sur la plage. " Je lui fis un énorme sourire, très contente de ce projet et de l'initiative que monsieur prenait. Et pic nique sur la plage, ça voulait dire un panier plus que remplie de bonnes choses par mon amour de grand-mère. J'en avais presque la bave à la bouche rien que d'y penser, joie et nirvana. " Ca, c'est plutôt un méga super plan mon cher. J'approuve et ça mérite un bisous. "

Je l'embrassais sur la joue, et entrai dans la voiture, enlevant mes chaussures pour ramener mes jambes contre ma poitrine. J'étais pressé d'être chez moi, au calme et de manger mon tacos bon dieu. " Allez feu feu feu champion ! J'ai faim moi, et je suis pressé d'être couché dans mon lit avec mon amoureux ! "

Impatiente moi? Oui bien sur, je déteste attendre, et qu'on me fasse attendre surtout quand je suis faim et que j'ai les nerfs à vif comme ça. Cependant, je souriais toujours, contente des petits plans qui s'offraient à nous. Je prévoyais que ça soit parfait, et ça avait intérêt à l'être vu les derniers jours que je venais de passer.

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Je restais les genoux ramenés contre ma poitrine pendant une partie du trajet, regardant Wallis à intervalle régulier. Tout semblait se passer pour le mieux, losqu'on passa devant le restaurant à Tacos sans s'arrêter. Ma tête se transforma en une tête ahurie, la bouche à moitié ouverte, puis je fronça les sourcils. Je n'avais pas rêvé, il m'avait pourtant bien dit qu'on mangeait tacos ce soir. " Changement de plan " J'allais protester, lorsque je vis sous petit sourire. Je ne savais pas ce qu'il mijotait, mais je sentais bien qu'il avait préparé quelque chose il n'aurait pas pris le risque de me priver de tacos sans raison. Je restai donc muette, attendant patiemment de voir où il m'amenait, et pourtant j'étais tout sauf patiente. Je descendis et remontai quatre fois de suite mes jambes sur le siège, remua comme si j'avais des vers, et remis mes cheveux en place dix fois de suite. C'était de l'excitation, et un peu de peur aussi de voir ce qu'il m'avait préparé. Les rues qui défilaient étaient de plus en plus familières, et je reconnus bientôt ma maison devant laquelle il gara la voiture ce qui me fit encore plus froncer les sourcils. Je descendit prudemment, la main dans la sienne, pas très convaincu par la situation. Et je fus encore plus décontenancé en le voyant ouvrir la porte comme si de rien était, il ne me semblait pas lui avoir laissé une clef. Il y en avait toujours une caché dans un pot de fleur, en cas ou mais la il l'avait sortie de sa poche. La maison sentait bon la nourriture, nourriture que ma grand-mère avait du préparer dans l'après-midi pour tout le monde. Mais lorsque je fis quelques pas de plus à l'intérieur, je pue voir la table dressée avec de magnifiques bougies et à manger pour tout un régiment. Toujours bouche bée-je pris le temps de m'asseoir sur la chaise qu'il me tirait et le regarda s'asseoir à côter de moi les yeux pleins de larmes. " Surprise. " Je quittais ma chaise pour venir sur ses jambes, les bras autour de son cou. Un immense sourire éclaira mon visage, suivis d'un petit rire. " Eh bien monsieur Queen... Vous vous êtes surpassé ce soir. Ca me donne presque envie de te donner un aperçu du dessert maintenant ! "

Je l'embrassai sur le nez, sur les deux joues, puis lui donna un baiser digne d'un film romantique. Puis je me mise à sourire à nouveau, tout en le regardant dans les yeux. J'avais senti mes yeux se remplir de larmes sous l'émotion, décidément, c'était le jour ! " Tu es vraiment formidable. Tu n'imagines pas à quel point ça me fait plaisir. "

Je tournais à nouveau la tête vers la table, il avait dû se donner beaucoup de mal, et intérieurement je remerciai aussi toute ma petite famille d'avoir déserté la maison ce soir. J'avais une chance infinie d'avoir une grand-mère aussi formidable qu'elle, et je savais que mon frère y était aussi pour quelque chose la dedans. Wallis avait plus que gérer sur ce coup la, et c'était pile ce que j'avais besoin ce soir, une preuve d'amour. Ce n'était pas un je t'aime, mais c'était encore mieux. " C'est... C'est magnifique vraiment. Merci de t'être donné du mal, je t'aime ! "

C'est dans ces moments la, que j'avais envie de craquer, me mettre sur ses genoux et tout lui déballer à propos de moi. Je descendis prudemment, la main dans la sienne, pas très convaincue par la situation. Je m'en voulais de ne pas être honnête avec lui alors qu'il faisait de son mieux pour me rendre heureuse, et je du me mordre la lèvre pour ne pas me lever faire les cents pas et tout déballer d'une traite. Ce n'était pas le moment de gâcher sa surprise premièrement, et deuxièmement je n'avais pas spécialement envie qu'il fuis dès le début du dîners.

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" Prend un tacos chérie. On parlera ensuite. " Honnêtement, j'avais soudainement très peur. Wallis me prenant la main, puis me disant de manger et qu'on parlerait après. Ce n'était pas vraiment bon signe, remplissant mon assiette je gardais un oeil sur lui l'estomac soudainement noué. Je n'avais plus du tout faim, peut-être que Wallis en avait finalement marre de moi, qu'il allait m'annoncer la fin de notre histoire. Si c'était le cas, j'allais surement finir en léopard des neiges recroquevillé sous la table. Ma jambe droite se mit à battre la mesure sous la table sans que je puisse la contrôler, et je me sentais encore plus mal qu'avant la cérémonie d'adieu. Je pris une ou deux bouchés dans la bouche sans grande conviction, des milliers d'idées se bousculaient dans ma tête. Mon coeur failli rater un battement lorsqu'il reprit ma main, et cette fois c'était mes deux jambes qui s'agitaient. Et alors que je pensais ne plus pouvoir tenir, et que j'allais commencer mon discours de je suis désolée d'être aussi chiante, Wallis déposa une boite noir dans ma main. Cette fois, j'avais les yeux remplis de larmes, mais un grand sourire sur le visage. " Hope, je sais que je ne suis pas quelqu'un de romantique, et que je suis un gros gland... Je sais que parfois tu en as marre de ma gueule, mais je t'aime et c'est comme ça. Je sais que je ne prends pas beaucoup d'initiative et que je peux parfois te paraître chiant et sans intérêt... Je sais que je peux éventuellement te souler, et même que tu puisses te demander ce que tu fous encore avec moi... Je sais que tu me bassines depuis des mois pour que ce jour arrive... Alors voilà, j'ai une proposition à te faire. Voudrais-tu m'appartenir ? Enfin... veux-tu bien devenir la fiancée du gland qui te sert de mec ? " Cette fois je sentais les larmes le long de mes joues, pour venir se perdre dans mon cou et mes cheveux. J'avais les yeux fixés sur ceux de Wallis, et il me sembla que je mis des heures avant de réussir à partir du mode pause sur lequel j'étais. Je serrai la boite dans ma main, et à nouveau me leva pour venir sur les genoux de mon cher et tendre. Je posai mon front contre le sien, le regardant toujours dans le blanc des yeux. " Si tu es prêt à supporter le caporal que je suis pour le restant de tes jours... Oui, oui, et re-oui ! "

Je pris sa tête entre mes mains, et lui donnai un baiser digne de ce nom. Je souriais, et pleurais en même temps comme quoi les femmes sont vraiment étranges. Il faut le dire je m'étais attendu à tout, sauf à ça. Lui qui avait tant de mal à s'engager, et qui ne semblait pas vouloir mettre la deuxième dans notre relation... Il était passé à la cinquième directement. Mais, ça impliquait aussi que je me devais d'être totalement honnête avec lui. Je me reculai un peu, essuyai mes joues et passai mes bras autour de son cou. " Tu ne sais pas à quel point je t'aime. Tu es le meilleur, vraiment. Et je n'en ai jamais eu marre de ta gueule, et jamais je ne me suis demandé ce que je faisais avec toi. Tu es l'une de meilleures choses qui me soit arrivée dans ma vie. "

Je pris un moment pour le regarder, en souriant. Mais en réalité je cherchais au fond de moi le courage de me jeter à l'eau, tortillant mes mains l'une avec l'autre, et jouant avec les cheveux de Wallis. Il fallait que je lui dise, mais je ne voulais pas non plus gâcher ce moment et qu'il se sauve au courant, pas alors qu'il prenait de telles initiatives. " Mais avant, il faut que je te dise quelque chose... Il y a des choses que tu ignores sur moi... Une chose importante, et que tu as le droit de savoir.. "

J'étais tellement angoissé, qu'il n'allait pas tarder à voir en vrai cette fameuse chose. Respirant un grand coup, je me levai de ses genoux et fis les cent pas devant lui.

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Wallis ∞ Hope

Lorsque Wallis se leva, et me prit la main mon coeur se serra un peu plus. J'étais à nouveau hésitante à lui révéler toute la vérité, mais je ne pouvais pas non plus cacher ça maintenant que notre relation avait pris un nouveau tournant des plus sérieux. Il fallait que je me jette à l'eau, et que je prie pour que tout se passe bien même si j'en doutais fortement. " Tu sais si tu es genre... enceinte... je peux assumer, mais, ça m'étonnerais étant donné que je n'ai jamais eu... enfin tu vois, de fuite ou bien que... ça se déchire.... tu vois...." Un petit rire nerveux s'échappa de ma gorge malgré moi, si seulement c'était ça. Je n'avais jamais eu honte de ce que j'étais réellement, et je l'avais plutôt toujours bien vécu, mais la ce soir j'aurais donné n'importe quoi pour être comme tout le monde. Je secouais doucement la tête en pressant sa main, et recula de quelques pas. " Non ce n'est pas ça Wallis... Surtout, ne flippe pas.. Enfin pas trop."

Je pris une profonde inspiration, et doucement commença ma transition en wakan. Mes yeux prirent une teinte plus claire, mes ongles s'allongèrent pour finir en griffes et des poils blanc et noir firent leur apparition un peu partout. J'avais délibérément choisi une transformation lente pour ne pas qu'il finisse debout sur la table en hurlant. A ma place, se trouvait maintenant un gros léopard des neiges. Je ne fis pas un mouvement pendant une minute ou peut-être deux, le temps me semblait plus long avec le stress. Les émotions n'étaient pas les mêmes lorsque j'avais cette forme la, et j'avais  bien envie de prendre mes pattes à mon cou et aller courir je ne sais ou.  Je n'étais même pas sur de réussir de retrouver ma forme humaine avec tout ce stress. Je savais que cette révélation allait tout changer, et il me fallut de longues secondes avant de réussir la transformation en sens inverse. J'étais redevenue cette jeune femme blonde, la tête baissée sur le sol,  mes yeux rivés sur mes pieds. " Voila ce que je suis réellement, je peux prendre la forme d'un léopard des neiges à volonté.. Je n'ai jamais osé te le dire, je ne voulais pas te perdre. "

Je relevais la tête, pour chercher ses yeux, les miens étaient implorants. Mes mains ne cessaient de tournicoter entre elle, et j'étais au bord de rendre mon tacos. Est-ce que j'avais pris la bonne décision ? Oui, mais je savais que les répercussions seraient atroces. " Je... Je suis désolée Wallis, vraiment. "

J'étais à peu prêt sur que j'allais bientôt fondre en larmes, ou reprendre ma forme wakan à tout instant pour m'enfuir. Et ce n'étais pas tout, je savais aussi pour sa famille son histoire, mais une chose à la fois. " Ça ne change rien à l'amour que j'ai pour toi, ou à ce que je suis."