Entre rencontre et trouble

Liv et Aiden
Samedi 28 Novembre

Ce qu’il y a de bien avec le sport, c’est que quand on est dedans, on oublie tout le reste autour. D’où le fait que Aiden ai eu envie de faire coach sportif. Le sport c’est son refuge, sa passion, la chose qu’il aime le plus après sa famille et sa meute. C’est donc tout naturellement qu’il était en train de courir dans les bois sur un sentier dégagé, vêtu d’un simple marcel et d’un jogging, des écouteurs dans les oreilles, plus par habitude que par réel besoin et qu’il repensait à sa journée de la veille.

Flash Back

Après le boulot, il était rentré chez lui dans la demeure familiale pour rejoindre directement sa chambre et s’était installé devant son ordinateur pour lire et répondre à quelques messages sur des réseaux sociaux puis avait fini par tout éteindre et enfiler une cote de travail beige, laissant le haut ouvert, à moitié torse nu. Là il était partit en direction du ranch et avait aperçu son frère Shawn un peu plus loin, dans un des enclos, en train d’entrainer une jument à la belle robe blanche. Il lui avait fait un signe de la main et lui avait signifié d’un simple regard qu’il allait s’occuper des boxes. Pas besoin de paroles, avec eux, avec le temps ils avaient appris à se comprendre avec de simples gestes. Il avait donc changé les boxes des chevaux, les nettoyant et les réapprovisionnant en paille, ce qui lui avait pris facilement deux bonnes heures. Puis, content de son travail, il était partit prendre une bonne douche bien mérité et s’était changé pour la troisième fois de la journée. Mais avec des fringues classes, cette fois, car il comptait bien passer sa soirée au night-club, comme quasiment tous les soirs, et s’amuser avec sa bande d’amis ou même se dégoter une jolie femme pour la soirée. Il s’était donc apprêter tranquillement, sans se presser, puis était sorti de chez lui sans prévenir personne. Il était assez grand pour s’occuper de lui et, de toute façon, toute sa famille et les membres de sa meutes savaient où il passait ses soirées, donc aucun problème ! La seule personne potentielle qu’il aurait pu amener avec lui ce soir-là c’était Hazher, sa jumelle de cœur mais celle-ci n’était pas dans la maison, tout comme son cousin d’ailleurs, et quant à Matt ce n’était carrément pas son délire d’aller dans ce genre d’endroit, donc … l’affaire était vite réglé.
A la fin des comptes, la soirée fut assez moyenne. Lui qui d’habitude s’amusait toujours bien et rentrait systématiquement au bras d’une jolie femme, rentra plus tôt que prévu après s’être à moitié battu avec un abrutis qui l’avait énervé. Et seul.

Retour au présent.

Une vague de colère fit bouillir le sang d’Aiden quand il repensa à sa « presque » bagarre de la veille mais il se calma vite et accéléra l’allure, décidant de penser à autre chose. Après quelques kilomètres, il finit par quitter les bois et se dirigea vers le parc, où il décida de souffler un peu, sans pour autant s’arrêter d’un seul coup. Il se contenta donc de ralentir un peu, courant à présent à petites foulées, puis diminua son rythme de course petit à petit, de façon régulière, jusqu’à finalement s’arrêter vers le milieu du parc, à côté d’un arbre sur lequel il s’adossa. Là, il sortit une petite bouteille d'eau d’une de ses poches en en but tout le contenu. Grace à ses entrainements quotidiens et le fait qu’il soit un Amarok, Aiden n’était pas plus fatigué que ça mais il prenait toujours soin de lui et mettait un point d’honneur à ne jamais oublier de s’hydrater correctement. Il serait un bien mauvais coach s’il le conseillait à ses adhérents sans le faire lui-même, après tout …
Une fois que son rythme cardiaque fut redevenu normal, notre jeune loup avisa une poubelle à quelques mètre de lui et s’y dirigea d’une démarche souple, avec dans l’idée d’y jeter sa bouteille vide. Et c’est là qu’il la vit. Une jeune femme. Elle lisait un livre, assise sur un banc, sous les premiers rayons de soleil de midi. De là où il était, Aiden ne pouvait pas la voir vraiment très bien et comme le visage de la femme était baisé vers son livre, il ne voyait pas très bien son visage. Dragueur dans l’âme il ne put s’empêcher d’aller à sa rencontre et ne chercha même pas de phrase bateau à lui sortir, se contentant de la politesse pour l’aborder, le plus naturellement du monde.

- Bonjour, Excusez moi …

Puis il attendit qu’elle le remarque et réponde avant de continuer, trouvant ça plus adapter étant donné qu’elle avait l’air à fond dans son bouquin.