Et si l'on parlait...

Ce n'est pas toutes les mauvaises soirées qui finissent mal  

Des choses se sont produites sans pour autant exprimer les émotions que je peux ressentir, sans pour autant dire quoi que ce soit, car à la longue je garde tout à l’intérieur. Quand on ne dit pas, nos pensées sont souvent tournées vers ces évènements qu’on souhaiterait dire, sans trouver comment et à qui le mentionner. La peur que certains secrets se sachent, que certaines personnes se sentent blesser, révolter. Mentir? Non ce n’est pas un mensonge, mais ça devient qu’un secret lourd à porter. Quand on partage se secret, on peut sentir une sorte de délivrance, moins de poids sur nos épaules tout d’un cou, mais la peur que ce secret se propage apparaît, une angoisse de plus pour moins de poids sur les épaules. Un mal pour un mal, sans pour autant avoir un peu de réconfort ou de soulagement. Mais il faut choisir son combat comme on dit. Étant une personne directe, les mots me sortent souvent de la bouche sans que j’aie pensé à ce que je dis avant et que dire de mes gestes. Mon instinct de loup est d’avantage plus féroce que la plupart et le manque de contrôle peu se montré en tout temps quand je perds les pédales. Je ne sais même pas comment j’ai obtenu se regard bleu, mais j’imagine que cette nuit-là, j’ai du tué quelqu’un pour ma propre survit... L’accident ma quand même donner la possibilité d’avoir une seconde famille, mais à quelle prit? Pour du sang que je ne connais même pas la provenance. Je ne savais pas qu’on pouvait être étiqueté avant même notre mutation.

Je marche dans la rue et je vois autour un monde tombé dans l’oubli, des créatures se promènes d’un côté et de l’autre alors que d’autre croit qu’ils ne sont que des comptes pour faire peur aux enfants. Une guerre est sur le point d’éclater entre deux races et ils ne sont même pas au courant de leur existence. Une guerre, mais à quel prix? Cette histoire vieille de cent ans enfle la tête des gens et les laisse sur les griffes. Tandis que ces races s’entêtent à ce dire que les meurtres de leurs membres sont causés par telle ou telle race je voix chaque jour des personnes innocentes perdre la vie ruinant des familles complète, les faisant tombé dans un deuil douloureux malgré notre acharnement. Qui comprend leur peine à eux?

Je regarde le garçon à peine âgé de 20 ans se faire recouvrir d’un drap blanc et le sang sur mes mains me fait trembler. Cette adrénaline qui n’a servie à rien et malgré cet acharnement a le sortir des limbes, voilà que la faucheuse à frapper et l’arracher d’entre mes mains. Je ne devrais pas m’en vouloir, me dire que c’est normal, mais il n’y a pas seulement les familles qui sont affectées, mais moi aussi.

Nous étions assez avancés dans la soirée quand je courrai dans les bois. J’avais simplement besoin de me changer les idées, faire qu’un avec mon animal intérieur pour pas tombé, sombré sous ces pensés qui troublait même mon sommeil à présent. Je courrais comme je le pouvais, je sentais la vitesse prendre de l’ampleur et en voyant une roche au loin, je montai d’un pied agile et sauta pour me laisser voler dans le vide, main devant moi je laissai ma forme lupine apparaître et retomba rapidement sur mes pattes. Cette soirée bien banale s’était transformée en un jeu de chasse pour les chasseurs. Étant tombé nez à nez avec un emplacement, j’ai eu la malchance de déclencher un piège et ils se sont mis à me pourchasser. Ils ne mont pas vu avec la noirceur qui recouvrait ces bois, mais ils me suivent je peux le sentir. Des balles se font entendre et malgré la vitesse que je pense et l’écart de la distance qui devient assez importante pour qu’ils perdent ma trace, je sens ce mal qui commence à devenir plus important. Ils m’ont eu, ils m’ont touché, mais je ne peux pas me permettre d’arrêter de courir. L’adrénaline est présente et en enfonçant mes griffes dans la terre je réussis à prendre davantage de vitesse ce qui les distances. Devant une grotte, je décide de prendre un autre chemin pour les mélanger et au bout de 5 minutes, je vois des lumières au loin. Je sens la fatigue m’envahir, la balle d’argent brûler ma peau, mais je ne peux pas, pas encore... C’est en arrivant plus près que je reconnus les lieux. Alors que je reconnut que trop bien cet endroit, je fis le tour et me retrouva dans la cour arrière et reprit ma forme humaine alors que j’arrivais à la porte. Je recouvrais mes seins avec mon avant bras gauche et me mit a cogné brusquement dans la porte avec ma main droite, malgré cette douleur intense qui provenait de mes côtes droits. Mon coeur battait la chamade et je dois admettre que j’avais cette peur intense que les chasseurs sortent dans mon dos et m’achève.  Mais la distance était si grande entre nous que c’était impossible qu’ils me retrouvent. Je m’acharnais à cogner tout de même tout en jetant des regarde derrière moi et chaque coup sur la porte je serrais la mâchoire sous la douleur.  

Et si l'on parlait...

Ce n'est pas toutes les mauvaises soirées qui finissent mal  

Ta vie, ta misérable vie, ne tient seulement qu’à un fil, un malheureux fil. En as-tu vraiment conscience ? Comprends-tu qu’un jour, un beau jour, ton existence s’arrête, d’un coup. Sans que rien ne t’ait prévenu, sans que tu comprennes comment ni pourquoi. Boum. Le noir complet. Rideaux. Ce n’est plus ton moment, tu n’as plus ta place sur Terre, quelqu’un te l’a prise, quelqu’un s’est installée et a décrété que toi, petit être, était de trop. Tous les jours que Dieu fait je me rends un peu plus compte que je ne suis rien sur cette planète. Qui suis-je pour croire, penser, dire que je suis plus important que la personne qui se trouve dans la chambre d’à côté ?! Bien sûr j’ai un rôle, bien sûr que je sers à quelque chose, je suis là pour veiller sur ma famille, ma meute, mes amis, je suis là pour guider toutes ces personnes sur le bon chemin, du mieux que je peux. Et souvent je pense à ma mort, qui sera peut-être prochaine, qui sait. Je me demande comment toutes ces personnes à qui je tiens arriveront à survivre et je me rappelle comment moi j’ai survécu à la disparition de ma famille. Je me rends compte que tout le monde se relève de tout, qu’on n’est pas indispensable au final.

Des pensées bien sombres occupent mon cerveau. Des images apparaissent devant mes yeux, des sortes de flashbacks, mais je dois avancer. Ne plus me focaliser sur le passé. Puiser ma force dans ces événements qui m’ont écartelé de l’intérieur, mais ne pas repenser à toutes ces horreurs. Les paroles de la musique de Yelawold emplissent ma chambre tandis que je me passe de l’eau froide sur le visage. Les mains appuyées sur le rebord du lavabo, je regarde ce visage cerné et barbu dans le miroir : « T’as une sale gueule Hunt’ » Je songerais à prendre rendez-vous chez le barbier demain. Pour le moment, j’ai juste envie de me poser devant un bon match de boxe, me crier une clope et boire une bière bien fraîche. Je n’ai pas l’habitude de passer mes soirées seul. Soit je suis en compagnie d’une – ou plusieurs – charmante demoiselle, soit je suis devant un bon film ou une partie de strip poker avec ma meute. Mais ce soir, j’avais juste besoin de solitude, de me retrouver seul avec mon loup, avec moi-même. Les gars avaient décidé de sortir en ville se faire un bon billard et les filles m’avaient donc informé que je n’étais pas le bienvenu puisqu’elles comptaient se faire une soirée fille – manucure, ragots et magic mike au programme. J’avais été ravi de ne pas avoir été invité. Ceci expliquait donc mon repli dans mes appartements.

Posé – ou plutôt affalé – dans mon canapé, les pieds posés sur ma table basse, le cendrier reposant sur mon torse nu, je tirais une longue latte sur ma clope avant d’expulser l’air en plusieurs volutes de fumée. Il n’y avait rien de passionnant à la télévision ce soir, et le match de boxe ne m’intéressait guère. Mon esprit était bien trop encombré par Aziel et ses crises, et cette magnifique blonde qui était venue au garage. Une trique d’enfer me prit et je tentais de calmer les ardeurs en me concentrant sur les coups que s’échangeaient les deux adversaires. Crochet du gauche, crochet du droit, upercut… Les coups s’enchainaient, les grognements étaient de plus en plus rapprochés et le sang giclé. Je trépignais, l’envie d’être à la place des gars était tenace, lorsque soudain des coups frappés à ma porte résonnèrent. Qu’est-ce-que ça pouvait bien être à cette heure là ? J’inspirais un grand coup pour attraper le maximum d’odeur. Ce fut d’abord l’odeur de rouille caractéristique du sang qui me percuta de plein fouet, puis celle de l’argent et enfin le doux fumet de mon amie, Hazher. Que se passait-il ?

Tandis que j’écrasais vivement ma cigarette dans le cendrier, d’autres coups furent frappés. En quelques secondes, je me retrouvais devant la porte et l’ouvrit à la volée, l’envoyant valser contre le mur. Mon regard se posa immédiatement sur la plaie béante sur les côtes de mon amie. Mon regard remonta ensuite sur son visage sur lequel une grimace de douleur était scotchée. Merde. On l’avait attaquée. La saisissant rapidement – mais avec la plus grand douceur – par l’épaule, je la plaquais contre mon torse avant de claquer la porte et de la verrouiller à double tours. « Putain Hazher ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Je l’éloignais de moi pour l’examiner plus en détail, ne remarquant pas vraiment sa nudité. Tout ce que je sentais, c’était sa peur, sa douleur, qui me transperçaient comme des milliards d’aiguilles allant se ficher directement dans mon cœur. « Merde, putain, ils t’ont pas loupée… Je vais les massacrer …. » lui dis-je, les dents serrées, tandis que mon corps tout entier s’était mis à trembler. Mes yeux revinrent à son visage, et soudain, le visage de Trinity se transposa sur le sien. Je clignais plusieurs fois des yeux avant de m’ébrouer mentalement. Fait chier. « Assied toi, je vais chercher de quoi nettoyer la plaie… » Je trouvais une couverture qui trainait sur mon canapé et la déposais sur ses épaules avant d’aller dans la salle de bain et de saisir ma trousse de secours : « Tu as muté après t’être fait toucher ? » lui demandais-je tandis que j’essayais de faire le vide dans ma tête tout en érigeant mes barrières mentales.

Et si l'on parlait...

Ce n'est pas toutes les mauvaises soirées qui finissent mal  

J’étais maladroitement tombé nez à nez avec des chasseurs, qui n’ont pas hésité à me tirer dessus sans raison. Prenant les jambes à mon coup j’ai aussitôt été touché à la côte, roulant au sol, je repris ma forme humaine pour ensuite me remettre à la course accompagnée de Madame adrénaline. Je ne sentis pas le mal à ce moment, car mon instinct de survie prit le dessus sur mes émotions et mes sensations. C’est à mit chemin que se regardait derrière moi et j’entendis un second coup de feu venant de si loin que la balle à dévier a ma cuisse. Je serrai les dents et tomba sous l’impacte. Je m’étalais de mon long sur le sol parsèment de feuille. Relevant la tête c’est à ce moment que le mal entra en ligne de compte. Je ne pouvais pas rester là à rouler sous ma douleur, je devais continuer. Vous imaginez si Shawn apprenant que je m’étais promené seul dans la forêt ou pire! Que j'étais morte sous la main de chasseur? Il perdrait les pédales et il a déjà perdu notre mère, pas la peine qu’il en perde une deuxième! Je me relevais et me remit à la course, mais j’essayais de mettre mon poids sur ma jambe droite pour éviter d'amplifier le mal. Perdant ma trace, je me retrouvai devant la maison de Hunter qui semblait plonger dans le calme paisible de la nuit.

Mon cœur battait si vite que les tremblements commençaient à prendre raison de moi. Ma jambe gauche me lâcha et je tombais mon genou au sol. Un bras sur ma poitrine, je cognais à la porte comme je pouvais et regardais derrière moi à plusieurs reprises. Après la course, voilà que la douleur de l’argent me percuta de plein fouet. L’adrénaline tombait tranquillement faisant place à la sensation de l’argent. Serrant les dents, la douleur avait éveillé mon regard d’amarok et je vis Hunter apparaître. Pendant l’espace de quelque seconde, on s’échangeait un regard et il ouvrit la porte sans attendre. Je me redressais avec douleur et il m’attrapa pour que j’entre dans la maison. Sa protection me réconforta aussitôt qu’il m’apporta contre lui et je le serrai légèrement contre moi. La porte se ferma et le claquement de la serrure me fit soupirer d’un léger soulagement.  '' Je... je suis désolé de débouler comme ça'' dis-je d’une voix tremblante de peur et de douleur à la fois. Il m’examina et j’apportais ma main à mes côtes par la suite. Le sang commençait à couler le long de mon corps et des goûtes s’échappaient de ma peau et atterrie sur son plancher. J’espère qu’il ne venait pas juste de faire du ménage! Chaque respiration ressemblait à une brûlure terrible, profonde même et le mal amplifiait automatiquement ma respiration ce qui provoquait une roue indéfinie de souffrance. Je l’écoutais et apportait une main à son avant-bras alors que l’argent commençait à marquer ma peau autour de la plaie. Je serrai ma main à son bras sans lui faire du mal du moins. Il est aussi protecteur que Shawn et il le laissa clairement entendre.

Alors que j’allais lui répondre, je serrai les dents et je m’asseyais aussitôt. Je pris sous mes mains les avant-bras de la chaise sous la douleur et je déposais ma tête sur le dos de chaise. Entre mes dents, je laissais entend un léger gémissement qui exprimait le choc que l’argent faisait contre ma peau. Il déposa une couverture sur mes épaules et je me recouvrais légèrement. Je retenais ma respiration le plus longtemps possible pour atténuer la sensation. Sous sa question, je laissais entendre un léger rire et lui dit '' J’étais un peu trop concentré à prendre les jambes à mon cou... '' Je me tournais dans sa direction et zappa les goûtes de sueur qui s’était créée a mon front. Je lui lançais un regard inquiétant mélanger à du méfie et j’ajoutai '' Non, non, non! Tu ne veux quand même pas que je me transforme là?! '' Se transformer quand on a des balles d’argents c’est comparable à sentir tous nos os se fracasser et se reconstruire en quelques secondes. Mais avec cette sensation de brûlure terrible. Déjà que sentir le coup de la métamorphose n’est pas très agréable, imaginer avec ça en plus! C’est semblable à la première mutation en fait!

J’amenais mon regard vers Hunter et sa trousse de premiers soins pour ajouter '' Me transformer! Tu as un sens de l'humour toi! Je préférerais que tu retire les balles avant que je subisse mon entré en enfer... '' Dis-je sur un léger ton blagueur, mais également d’une voix tremblante. C’est moi ou j’ai toujours le mot pour faire une blague ou il ne faut pas? Je me penchais dû côté opposé de ma blessure sur la chaise et recouvrait ma poitrine du même côté pour ensuite retiré la couverture sur la blessure. J’amenais mon bras à la chaise et regardais ma main tacher de sang. C'est qu'une blessure fait quand même des dégâts pas que sur le corps, mes tous les endroits et chose qu'on touche'' J’espère que tu ne tenais pas vraiment à la couverture sinon tu risques d’avoir un beau souvenir de moi et de cette soirée! ''